LE BITCOIN

On ne peut nier un fait simple : les réseaux de cryptomonnaies nécessitent d'énormes quantités d'énergie à cause du processus essentiel de minage.

L’ensemble des ordinateurs du réseau Bitcoin aurait une puissance 100 000 fois supérieures aux 500 ordinateurs les plus puissants et rapides de la planète. Chaque transaction de Bitcoin nécessite la même quantité d’énergie que celle consommée pendant une journée par 9 foyers américains et la consommation annuelle imputable à cette cryptomonnaie (33 TWh) équivaut celle d’un pays comme la Bulgarie.

Les transactions au total en Bitcoin ont généré 48 millions de tonnes de CO2 émis par an, comparable aux émissions de la Norvège, mais aussi plus de 100 Térawatts heure, comparable à la consommation électrique annuelle du Kazakhstan et plus de 11 000 tonnes de déchets électronique soit autant que le Luxembourg chaque année.

Une et une seule transaction produirait environ 445 kg de CO2, soit près d’un million de transactions VISA, ou 74 000 heures de Youtube mais aussi 937 kWh d’électricité, soit 2,4 mois d’électricité d’un foyer français et plus de 100 g de déchets électroniques.

Jusqu’à présent, les analyses traitant de l’effet du Bitcoin sur l’environnement se focalisaient sur sa consommation énergétique. Or, en matière de numérique, c'est surtout l'utilisation de matériaux électroniques qui pèse le plus dans le bilan environnemental.

Les puces électroniques, baptisées Asic qui est utilisées pour le minage de Bitcoin a une durée de vie selon les chercheurs d’environ 1,3 années. Les mineurs doivent donc les changer constamment pour bénéficier des dernières versions et être le plus efficace possible. Le problème est que les « vieilles » puces ne peuvent pas être réutilisées pour autre chose que le minage.

Cette étude ne fait toutefois pas l’unanimité. Certains défenseurs du Bitcoin disent que la longévité des équipements est en réalité plus importante que celle avancée par les chercheurs.

Les défenseurs de la cryptomonnaie ont repoussé les affirmations selon lesquelles la technologie est uniquement destructrice pour l'environnement. Nic Carter, partenaire de Castle Island Ventures, a par exemple récemment écrit un article dans lequel il souligne que les produits de base physiques fonctionnent à peu près de la même manière, comme l'or par exemple. Lorsque la valeur de l'or augmente, il en va de même pour l'activité d'extraction de l'or, qui a elle-même un impact négatif sur l'environnement.