Depuis 2016, le bitcoin est présenté dans la presse internationale comme un accélérateur du désastre écologique. Pour valider les transactions et les inscrire dans le bloc, le réseau fait tourner des ordinateurs (des "mineurs") qui doivent résoudre un problème mathématique. Plus il y a d'ordinateurs sur le réseau, plus le dit réseau est sécurisé, mais plus il consomme. Il est cependant impossible de donner sa consommation exacte : "aucun mineur ne révèle le matériel qu'il utilise, car ce serait donner des informations à la concurrence", rappelle Alexandre Stachtchenko, cofondateur de blockchain partner et président de l'association la chaintech. De fait, tous les chiffres qui circulent ne sont que des estimations prenant la moyenne d'une fourchette. Selon le site Digiconomist, décrié par les acteurs du secteur, la consommation totale du réseau serait légèrement inférieure à celle du Danemark. Le deuxième point sensible concerne la production de cette électricité. Est-elle polluante ? Oui, répondent une majorité d'analystes, 58 % des mineurs sont en Chine (selon une étude de l'université de Cambridge sur les cryptomonnaies) devant les Etats-Unis (16 %). Le pays fournit à lui seul 80 % de la puissance de calcul nécessaire au bon fonctionnement du bitcoin. Dans ce pays, les centrales à charbon, très sales, fournissent 60 % de l'électricité.
Le bitcoin pollue, c'est une certitude. Mais les mineurs recherchent avant tout à s'implanter là où l'électricité est abondante et la moins chère, et où les températures sont fraîches pour refroidir les fermes à moindre coût, comme au Canada par exemple. En Chine, ils ne sont pas tous près des centrales à charbon, mais aussi au pied des barrages hydrauliques comme dans la région du Sichuan. « Les mineurs exploitent les surcapacités dans certaines régions (issues de centrales […] construites pour approvisionner des projets industriels qui n'ont jamais vu le jour) pour miner et éviter que l'énergie ne soit entièrement perdue » analyse l'étude de Cambridge. De plus, en Islande la géothermie, une énergie propre et durable, est une des principales sources pour miner du bitcoin.
Outre sa dimension monétaire et sa fonction bancaire, les partisans du bitcoin y voient donc une alternative aux valeurs traditionnelles, l’or notamment. Son minage est, pour le coup, vraiment catastrophique au plan écologique et humain : facture énergétique très élevée, pollution de l’air, de l’eau et de la terre (mercure, plomb, acides), déforestation, énormes volumes de déchets, sans compter les maladies chroniques des mineurs au contact des vapeurs toxiques… « En dédaignant ostensiblement le bitcoin pour ne détenir et n’acheter que de l’or comme réserve de valeur, la Banque de France encourage deux activités dévastatrices pour l’environnement que sont le minage de l’or et l’orpaillage », fustige Pierre Noizat, pionnier du bitcoin en France.
En soi, le bitcoin n'est pas polluant, c'est l'énergie dont il a besoin qui est polluante. Par exemple les centrales à charbon qui sont un moyen très polluant de fournir de l'énergie. Sachant que le bitcoin est une monnaie dématérialisée, elle ne demande pas de produire des billets ou des pièces pour faire des transactions, comparées aux monnaies actuelles. Pour finir, en consommant bien moins d’électricité que ce qui est annoncé, en entraînant une pollution négligeable et en favorisant la transition énergétique à travers la rentabilisation d’installations qui seraient inutilisées sans lui, le bitcoin, loin d’être le désastre environnemental qu’on a bien voulu décrire, pourrait finir par apparaître comme un petit miracle écologique. De plus, des crypto-monnaies plus récentes comme Cardano et Solana ont été saluées pour avoir adopté une méthode qui n’entraîne pas une forte consommation d’énergie ce qui devrait inciter les autres crypto-monnaies à suivre le mouvement et à rendre leurs processus beaucoup plus respectueux de l’environnement.
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