Pour comprendre les conséquences du Bitcoin sur l’écologie, nous allons donc voir quel est son l’impact sur la consommation énergétique de la part des machines connectées au réseau, ainsi que sur la génération de déchets électroniques.
L’activité Bitcoin consomme principalement de l’électricité dû aux nombreux calculs exécutés sur les machines pour valider les transactions.
Calculer la consommation énergétique engendrée par le Bitcoin est loin d’être aisée. En effet, le Bitcoin étant totalement décentralisé, tout le monde peut participer au réseau et donc ne pas être recensé comme une entreprise possédant ses propres machines.
Plusieurs études ont pourtant été menées, certaines publiées sur le site Digiconomics.net montrent une consommation énergétique extrêmement élevée, mais d’autres études, comme celle de Marc Bevant ou de l’Université Technique de Munich, montrent des résultats assez différents.
En janvier 2018, les calculs de Marc Bevand, fondés sur la consommation des ordinateurs de minage, mènent à une fourchette entre 14 et 27 TWh/an, avec une estimation moyenne à 18 TWh/an pour la consommation globale du réseau Bitcoin. Ce qui, en comparaison, représente autant que la consommation de l’Angola.
En juin 2019, l’université technique de Munich établit que la consommation électrique annuelle de Bitcoin s’élève à 45,8 TWh. Le Bitcoin a généré de 2016 à 2018 entre 3 et 15 millions de tonnes de CO2, à comparer aux émissions mondiales de CO2, qui s’élèvent à 37 000 millions de tonnes.
« La production d’électricité peut augmenter tout en maintenant un impact minimal sur l’environnement » Katrina Kelly-Pitou, spécialiste des grands systèmes électriques
Nous pouvons donc observer que le Bitcoin consomme énormément d’électricité, mais, comparativement à des géants mondiaux du secteur du paiement et des transactions comme VISA ou Mastercard, la consommation du bitcoin serait négligeable : en 2016, Visa a consommé 0,188 TWh, si l'on estime à 100 milliards le nombre de transactions traitées, cela veut dire qu'une transaction Visa consomme environ 100 000 fois moins qu'une transaction Bitcoin.
Le Bitcoin représenterait entre 0.15 % et 0.35 % de la consommation mondiale. De même sa pollution est plutôt négligeable face au nombre de distributeurs automatiques de billets (ATM) et de camions blindés nécessaires à les alimenter.
Le Bitcoin représente aussi une génération de déchets électroniques. En effet, les composants informatiques utilisés pour le calculs sont exploités au maximum de leur efficacité 24h/24, ce qui réduit leurs durées de vies. Les cartes graphiques et autres composants de calculs utilisés pour la validation des blocs sont non seulement extrêmement coûteux à fabriquer, mais génèrent aussi des déchets électroniques à leurs fins de vie alors que leurs recyclages sont loin d’être total.
Publié le 09/01/2022