Le ₿itcoin

Création

C’est en tout début d’année 2009 que le Bitcoin naît réellement. Le premier bloc de la blockchain Bitcoin est ainsi créé le 3 janvier 2009, et il faudra patienter jusqu’au 12 janvier pour que le réseau connaisse sa première transaction en Bitcoins, d’un montant de 10 BTC.
Le prix du Bitcoin à sa sortie en 2009 était estimé à 0,001 dollar américain. Le 12 octobre 2009, le premier échange Bitcoins/dollar a lieu : 5,02 USD contre 5050 BTC, via PayPal.
Le prix du Bitcoin au début de son lancement est risible comparé à son prix actuel : sa valeur augmente progressivement au cours des années, tandis que le nombre de Bitcoins en circulation ne cesse d’augmenter. 21 millions de BTC sont ainsi attendus au total : aujourd’hui, en 2021, il y a déjà plus de 18 000 000 Bitcoins en circulation.

Utilisation

Entre janvier 2009 et mars 2010, l'utilisation du bitcoin est un passe-temps chez les amateurs de crypto. En avril 2010, le bitcoin se négocie à 0,003 USD l'unité. Un mois plus tard, en mai 2010, il a déjà une valeur de 0,01 USD, soit une valeur multipliée par 3 en un mois à peine. Quelques mois plus tard, en juillet 2010, sa valeur passe à 0,08 USD35.
Bien que les transactions soient réalisées à des prix très bas et que son utilisation réelle comme moyen de paiement soit très faible, la hausse rapide des prix qu'a connue cette crypto-monnaie, d'une valeur nulle à 10 cents, reflète son potentiel.
Depuis sa création en 2009 et jusqu'à la fermeture par les autorités américaines de Silk Road en 2013, le bitcoin a été utilisé majoritairement comme moyen d'échange par des réseaux criminels pour des jeux d'argent, l'achat de substances illicites, ou pour des bases de données piratées.
Contrairement aux idées reçues, le Bitcoin repose sur une blockchain publique, où toutes les transactions sont inscrites en clair et donc traçables. Il est donc possible de remonter à l'origine d'une transaction, ou bien encore de suivre des échanges de jetons. Des Bitcoins acquis illégalement pourront ainsi être suivis, ce qui peut permettre de retrouver l'identité du criminel dans certains cas.
Une entité criminelle peut vouloir blanchir des capitaux illégaux en achetant des bitcoins sur un compte anonyme. Une personne peut vouloir sortir anonymement de l'argent de son pays.
Néanmoins, ces dernières années, la cryptomonnaie a mûri et un nombre croissant d'études concluent que ces activités illégales, bien qu'elles existent toujours comme dans tout système de paiement, ne représentent plus qu'une part minoritaire des échanges de la cryptomonnaie.
Le Sénat des États-Unis reconnaît par ailleurs que le bitcoin permet de fournir des services financiers parfaitement cependant utiliser des bitcoins pour acheter des biens et des services est une pratique en voie de disparition en raison de la spéculation dès 2017.

Pourquoi une telle popularité ?

Chaque année, les pirates informatiques dévoilent de nouvelles techniques aussi efficaces les unes que les autres pour réussir à voler les institutions financières. À défaut d'organiser un braquage d'une banque, ils utilisent des logiciels pour pirater les réseaux des institutions.
À l'inverse, avec le Bitcoin, il n'est pas possible de mettre en œuvre une stratégie de braquage. Comme nous l'avons dit, il n'y a pas d'entité financière qui contrôle la cryptomonnaie. De plus, BTC est une monnaie électronique ; elle n'est pas physique comme la monnaie fiat.
Que la blockchain Bitcoin (BTC) soit inviolable ne signifie pas pour autant que les investisseurs sont à l'abri de tout danger. Les criminels disposent d'une multitude de techniques pour obtenir leurs codes, et le phishing est l'une de leurs armes favorites. Pour l'éviter, plusieurs mesures peuvent être prises. Entre autres, il est recommandé de déplacer les pièces cryptées achetées vers un wallet crypté.

Quel impact écologique ?

Pour la technologie blockchain chaque échange financier doit être validé, cela passe par le calcul d'une preuve cryptographique, exigeant une grande puissance de calcul décentralisée. Miner de la cryptomonnaie consomme énormément d'électricité. Une étude de Digiconomist révèle que la Bitcoin a nécessité 30,25 TWh d'électricité en 2017, soit une puissance instantanée de 3,4 GW, une consommation supérieure à celle de 159 pays. Selon les estimations, au début des années 2020 le bitcoin consomme jusqu'à 130 TWh, ou 0,6 % de la consommation mondiale d'électricité.
En 2019 une association de promotion du bitcoin affirme que 74,1 % de l'énergie consommée est produite à partir d'énergies renouvelables.
À la suite des critiques, l'auteur principal de l'étude reconnait des erreurs. En effet, l'énergie renouvelable majeure en Chine, l'hydroélectricité, n'est disponible à bas coût qu'en saison humide. Le reste de l'année la production électrique provient principalement du charbon. Pour minimiser l'énergie nécessaire pour le refroidissement des équipements plusieurs fermes ont été montées en Sibérie, dont une dans le cercle arctique en 2021.
Une étude réalisée par des scientifiques chinois et publiée en avril 2021 dans la revue scientifique Nature Communications révèle qu'en 2020 le minage est réalisé à 78,9 % en Chine ; les émissions de CO2 dues au minage sur la période du 01/01/2016 au 30/06/2018 sont estimées à 13 millions de tonnes, soit l'équivalent des émissions annuelles du Danemark ; selon les simulations de cette étude, la consommation d'énergie du minage en Chine pourrait atteindre 297 TWh en 2024, soit 5,4 % de la production d'électricité de la Chine, causant des émissions de CO2 de 130 millions de tonnes, équivalant à celles de la République Tchèque et du Qatar.